Le (vrai) bilan de la COP 28

Très décrié lors de sa nomination, le président de la COP 28, Sultan Al-Jaber, a su mener la barque du parlement mondial du climat à bon port. Près de 200 gouvernements ont validé un programme mondial de décarbonation : triplement de la capacité de production des énergies renouvelables, multiplication des programmes d’efficacité et d’économie d’énergie, soutiens aux technologies « bas carbone » d’ici à 2030. Et ce, avec l’aval des pays producteurs d’énergies fossiles. De plus en plus d’argent va être fléché vers des programmes d’adaptation. Novateur, l’accord final appelle aussi les pouvoirs publics à se pencher sur les conséquences sanitaires du réchauffement, notamment dans les populations défavorisées : une première ! Singulier, l’accord de Dubaï pourrait aussi annoncer une rupture entre pays en développement et émergents.

Valéry Laramée de Tannenberg est Journaliste, rédacteur en chef de L’Usine à Ges. Il est spécialisé dans les questions d’environnement et de climat. A dirigé les rédactions d’Environnement Magazine, d’Enerpresse Magazine, du Journal de l’Environnement et de L’Usine à Ges. Auteur d’essais sur les effets sociétaux des changements climatiques.